Marseille Années 20

Affaire conclue !

A chaque élection, les politiques ont souvent la volonté de défaire ce que leurs prédécesseurs ont mis des années à mettre en place. Il en est de même dans le milieu du funéraire et ce, au sein de la Régie Municipale des services funéraires de Marseille !

Madame Sophie Roques, la nouvelle adjointe chargée des opérations funéraires, des cimetières et d’état civil fait part de sa satisfaction et de son soulagement après la vente aux enchères à très bon prix du carrosse municipal qui encombrait le garage au milieu des bons vieux fourgons ! Pour cette occasion historique, la nouvelle adjointe fraîchement élue couvre l’évènement par voie de presse via le journal «La Marseillaise » du 18.11.2020 et sur la twittosphère. Mais de quel corbillard hippomobile parle-t-on ? du premier corbillard utilisé à la création de la Régie en 1905 ? Que nenni ! Il s’agît du dernier corbillard : une limousine funéraire Pilato de 2015 tout à fait sobre et élégante que j’ai eu l’honneur et la fierté de vendre à l’époque !

Cet article fait état de cette vente surprenante avec une belle photo de la livraison dans le magnifique cimetière St Pierre mais pas seulement…

La nouvelle adjointe se vante dans un vocabulaire méprisant d’avoir mis un terme à la « folie des grandeurs » de ses prédécesseurs, en se séparant de ce véhicule destiné aux communs des mortels et donc pas uniquement à l’aristocratie marseillaise ou à des personnalités.

Alors que dire de cet article ? Que le mépris et l’ironie de son auteure atteste de son ignorance du marché funéraire actuel et de ses évolutions ? Avant d’être parachuté aux services funéraires, Mme Roques avait-elle connaissance de l’existence en France de ce type de véhicule funéraire appelé corbillard ou véhicule d’apparat contrairement au fourgon mortuaire destiné à l’origine au transport sur moyenne ou longue distance avant ou après mise en bière ?

Les Marseillais ne méritent-ils pas un corbillard haut de gamme et sont-ils condamnés à effectuer leurs derniers voyages en fourgon ? Je ne remets pas en cause l’utilité des fourgons car c’est un outil de travail indispensable et j’en vends également…

Que pensez-vous, Madame, des pompes funèbres privées ou publics de plus en plus nombreuses qui investissent dans nos véhicules et les utilisent au quotidien pour la plus grande satisfaction des familles et ce à travers le monde ?

Demandez, Madame, à vos confrères des différentes SEM dans le Sud de la France par exemple si l’utilisation d’une limousine est ridicule, « clinquante » et ne correspond pas aux besoins des familles…

A cette occasion, j’invite l’ensemble des professionnels (au-delà de mes clients) qui utilisent des limousines au quotidien à témoigner sur mon compte facebook, à exprimer les sentiments, les émotions que ressentent les familles à l’issue des obsèques !

La politique tarifaire d’un service « Premium » est propre à chaque entreprise qu’elle soit publique ou privée. Le prix d’un montant de 149,19 Euros TTC que proposait les services funéraires de Marseille est très faible et se justifiait par la présence d’un 2ème véhicule pour le personnel et les articles funéraires, rien de scandaleux…

Peut-être que l’absence de formation commerciale adaptée pour les conseillers funéraires n’a pas favorisé la promotion d’un service haut de gamme -et pas de luxe- auprès des familles ? L’ensemble des équipes opérationnelles doivent apprivoiser l’utilisation d’une limousine au quotidien et ne pas la considérer comme un graal inaccessible !

Cependant, je suis heureux de savoir qu’un nouveau propriétaire (et peut-être concurrent direct de la Régie) fera bon usage de son acquisition et que la côte de nos corbillards d’occasion est toujours soutenue avec un prix de vente d’environ 90 KE avec les frais !

J’informe Mme Roques qui semble avoir une sensibilité écologique très développée, qu’il existe dès à présent des corbillards de dernière génération 100% électrique ou hybride. Mais peut-être est-ce le retour des convois hippomobiles dans les allées des 21 cimetières de Marseille ?

L’avenir nous le dira mais espérons pour les Marseillais que cette belle institution au service du public ne restera pas à côté de ses « pompes » trop longtemps…

Olivier Defrancq

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