Des membres de la Protection civile mettent en terre le cercueil d’une victime du Covid-19 à San Cristobal, au Venezuela, le 1er septembre 2020CARLOS EDUARDO RAMIREZ
Combinaison blanche sous un soleil de plomb, les quatre fossoyeurs désinfectent le cercueil, puis le portent en terre. Pas de famille, pas de couronne. Dans ce cimetière de l’ouest du Venezuela, les plus humbles n’ont rien à débourser pour enterrer leurs proches morts du Covid-19.
D’ordinaire, la crémation coûte 200 dollars, une somme astronomique dans ce pays en crise où le salaire mensuel minimum équivaut environ à trois dollars.
Depuis que la pandémie est arrivée au Venezuela en mars, 16 défunts ont été enterrés dans ce coin du cimetière municipal de San Cristobal, à quelques kilomètres de la Colombie.
Mais, mesures sanitaires obligent, les inhumations se font sans les proches. Un déchirement dans cette région du Venezuela où les cérémonies funéraires attirent normalement proches, amis, collègues et voisins des défunts par dizaines.
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