En cette semaine de Toussaint, comment ne pas penser aux familles des personnes mortes du Covid au plus fort de l’épidémie ? Comment font-elles leur deuil alors que bien souvent, elles n’ont même pas pu voir leur défunt. Durant les mois de mars et avril 2020, elles ont dû faire leurs adieux dans des conditions inédites, parfois sans pouvoir assister à la crémation ou à l’inhumation.
Eric Dufour a perdu son père, mort du Covid le 26 mars 2020. Il raconte : « L’enterrement a été une horreur totale. A l’hôpital, on l’a mis dans deux sacs mortuaires fermés hermétiquement devant un médecin légiste, puis les pompes funèbres ont scellé le cercueil. On a pu aller une heure au funérarium. Ensuite, pour la crémation, on était seulement dix personnes, y compris le personnel des pompes funèbres. Il a fallu attendre une semaine pour l’incinération au crématorium. Le cercueil n’est pas sorti du corbillard. On a dû faire nos adieux sur le parking. On a eu deux ou trois minutes puis on a vu le corbillard partir et s’éloigner. On a eu le sentiment de voir partir un déchet qui part à la poubelle. Ce n’est pas possible de faire son deuil comme ça. C’est inhumain ».
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