surpopulation

8 milliards et des poussières

Dans la nuit du 14 au 15 novembre, heure française, la population mondiale a franchi un cap : nous sommes désormais 8 milliards. Et la croissance de la population est directement liée à la mort.

Des chiffres astronomiques

8 milliards d’êtres humains. Techniquement, ça veut dire que, si tous les êtres humains marchaient un kilomètre, ce qui est peu, on pourrait former un relais qui va jusqu’à Pluton, faire le tour complet de la planète et retour, de telle façon que le premier et le dernier auraient pied sur Terre.

A condition, bien entendu, de disposer d’assez de masques respiratoires et de petites laines, parce que, sur Pluton, en cette saison, il fait frisquet.

Et 59 % des humains habitent en Asie. Bon, la présence de la Chine et de l’Inde, pays les plus peuplés au monde, ça aide, mais les autres pays du secteur ne sont pas en reste.

Pourtant, certains pas connaissent une chute démographique. Savez-vous quel est le pays dont la natalité est la plus faible ?

Oui, d’accord, le Vatican. Bon, le deuxième pays qui a le taux de natalité le plus faible ? Andorre. D’accord, la principauté n’est pas la plus représentative, mais, d’une manière générale, plus le pays est riche, plus la natalité est faible, à quelques exceptions près. Et les buralistes d’Andorre sont très, très riches.

Ou, pour être précis, plus la répartition est intelligente, plus la natalité est faible. Un pays comme la Chine a une des natalités les plus fortes au monde, mais aussi un delta entre les plus riches et les plus pauvres très important. Entre un cadre supérieur du centre de Shenzhen et un paysan du Qinghai, les chances d’accès aux soins sont diamétralement opposées.

L’équation est simple, et ce n’est pas votre serviteur qui la soutient, c’est l’ONU : les populations des pays les plus pauvres ont besoin d’enfants pour assurer leurs vieux jours. Et d’enfants vivants atteignant l’âge adulte de préférence, puisque plus le pays est pauvre, plus la mortalité infantile est élevée.

Si on considère, donc, que la surpopulation est un problème, la solution est simple : former des médecins et ouvrir des caisses de retraites. Attention néanmoins : retraite par capitalisation. Parce que la retraite par répartition, qui nécessite des actifs pour la payer, donc des enfants pour les générations futures, ça ne fonctionnera pas.

Parce qu’ensuite, pour que le pays riche reste riche, il faut travailler, ce qui laisse moins de temps pour s’occuper des enfants, donc, on en fait moins, puisqu’en plus, il y en a moins besoin.

Bref, nous sommes huit milliards. Potentiellement, pour nous, nos confrères du monde entier, et nos successeurs, huit milliards de morts putatifs. Autant dire que la profession n’est pas prête de s’éteindre. Qu’est-ce que je voulais dire, à l’origine, au fait ? Ah, oui : bienvenue au huit milliardième humain.

Guillaume Bailly

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