La Toussaint approche à grands pas et, comme chaque année, des journaux vont proposer des articles sur l’art et la manière de choisir ses pompes funèbres. Même si ils ne sont pas forcément mauvais, ils négligent la plupart du temps un aspect fondamental de la chose. Funéraire Actualité apporte sa pierre à l’édifice.
Un sou, c’est un sou
C’est un marronnier, chaque année, à l’approche de la Toussaint, la presse consacre bon nombre d’articles au secteur funéraire, et, parmi les sujets privilégiés, il y a la méthode pour choisir ses pompes funèbres. Ce qui est très, très bien : les familles endeuillées en doivent pas être laissées dans le désarroi, et le travail des journalistes est de leur apporter l’aide dont ils ont besoin.
Néanmoins, si l’intention est louable, le résultat est souvent imparfait : la plupart de ses articles se concentrent sur les problématiques techniques. Ils apprennent à détecter les prestations obligatoires et facultatives, à déchiffrer les devis et, finalement, à comparer les prix à prestations équivalentes. A raison, redisons-le : il est important pour les familles de ne pas se « faire avoir ».
Toutefois, si cet aspect technique est assez bien compris et retranscrit, un autre critère de choix est complètement balayé : le facteur humain.
Pour faire court, si la presse explique très bien à la famille comment choisir ce que la personne assise en face d’elle propose, elle oublie la plupart du temps de préciser que le choix de cette personne est crucial.
Les obsèques, c’est quoi ?
Les obsèques ne sont pas qu’une opération technique destinée à se débarrasser d’un corps pour des questions d’hygiène. Et la phrase qui précède est volontairement choquante, pour rappeler que ce corps a été, avant, une personne à laquelle d’autres personnes tenaient.
Au delà de cette évacuation technique du corps, il s’est donc mis en place un décorum et un ensemble de rituels, ce qu’on appelle les obsèques à proprement parler. Les obsèques sont donc constituées de deux ensembles d’éléments, une partie technique et une partie symbolique.
La partie symbolique (cérémonie religieuse ou civile, petites et grands gestes d’adieu, choix de certains accessoires conformes aux convictions du défunt etc.) apporte autant de pièces au puzzle complexe de ce processus qu’on appelle le deuil.
Et une des questions importantes à laquelle la famille va devoir répondre, c’est : à qui confier l’organisation et la réalisation de l’ensemble de ces opérations, et, par la force des choses, le corps du défunt ? C’est le choix de l’entreprise de pompes funèbres.
Il apparaît à ce moment là que la réponse : au moins cher, si elle n’est pas mauvaise en soi, est insuffisante.
Confiance et compréhension
Parce qu’au delà de ses compétences techniques et de son placement tarifaire, le professionnel du funéraire en face de la famille devra montrer qu’il écoute, comprend et est bien déterminé à tout mettre en œuvre pour qu’elle soit satisfaite. Évident ? Pas tant que cela.
Un aspect subjectif entre en ligne de compte : le rapport humain. Ca « passe » avec certaines personnes, avec d’autres non, et le professionnel auquel la famille aura affaire sera son interlocuteur tout au long de l’organisation et de la réalisation des obsèques, et lors du suivi ensuite, généralement. Autant dire une période cruciale.
Choisir une personne avec qui le contact humain ne « passe » peut donc constituer un handicap, de l’ordre du détail mais bien concret, au processus de deuil. On a confié son défunt à quelqu’un en qui on n’a pas totalement confiance, et on verra plus volontiers tout ce qui ne nous plaît pas sur le convoi que ce qui est bien.
Aussi, après une première pré-sélection sur les tarifs et prestations, il convient de laisser de côté l’aspect purement financier pour se concentrer sur le côté humain. Quelques dizaines voire centaines d’euros de plus pour avoir choisi un conseiller funéraire en qui l’on a totalement confiance, ce n’est pas de l’argent gaspillé : c’est le prix de la sérénité.
Guillaume Bailly
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