Comment, lors d’un deuil, le confinement transforme-t-il l’être humain que nous pensions être ?
Par Séverine Berthier.
À en entendre certains, le confinement permettrait de retrouver une vie sereine, de redécouvrir les joies simples d’être en famille, de jouer avec ses enfants, de repenser son style de vie, voire décider que dorénavant on prendra son temps… Bref : une bonne partie des gens vivent « bien » leur confinement, lui trouvant des vertus auxquelles ils n’avaient visiblement jamais pensé auparavant.
Pourtant c’est oublier que le confinement est une privation de liberté, de la plus élémentaires des libertés : circuler. Si certains s’accommodent très bien d’aller faire quelques courses au coin de la rue et de rentrer chez eux élaborer une nouvelle philosophie de vie, d’autres, en revanche, subissent cette situation, d’autant plus en silence que personne n’en parle.
Les familles frappées par un deuil sont plus durement touchées que les autres par l’interdiction d’aller et venir en toute liberté.