Trois morts, deux disparues : ce n’est pas le bilan d’un serial killer particulièrement actif dans le pays, mais celui des touristes français morts en Grèce en quelques semaines à cause de la chaleur. Et ceci, pour une bonne raison. Enfin, une mauvaise. Explication.
Hécatombe, c’est un mot grec
La légende raconte que, pour remercier les dieux après sa découverte, le mathématicien Pythagore aurait sacrifié cent bœufs. Le rapport, vous demanderez vous ? Et bien, en Grec, cent se dit « hekaton » et bœufs « bous ». L’étymologie de hécatombe signifie littéralement cent bœufs, donc.
Voilà pour la culture générale. Placez cela dans un dîner, vous verrez, ça fait son petit effet. Et abonnez vous à la newsletter de Funéraire Actualités pour plus d’informations funéraires et de culture générale.
Donc, en Grèce, trois touristes français sont morts en une semaine, séparément, il est important de le préciser. Et deux autres sont portées disparues. Pour l’une d’entre elle, on sait qu’elle a eu un accident, puisqu’elle a réussi à envoyer un appel à l’aide, mais elle n’a pas eu le temps d’envoyer sa localisation. La seconde, c’est un mystère.
Précision : on parle ici des touristes français qui font la une de la presse en France, mais les autres nations ont aussi payé leur tribut. Au moins un britannique, un américain et un néerlandais sont morts.
La cause de cette hécatombe ? Il y a des causes multiples, certainement, puisque, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, mourir n’est pas si facile. Mais, globalement, ces touristes ont tous le même profil : ils randonnaient seuls lors d’une vague de forte chaleur, et y compris selon les critères Grecs.
Et l’on sait, en tout cas pour la touriste disparue, qu’elle avait été avertie par le gréant de son hôtel qu’il allait faire très chaud. La Grèce est un très beau pays, où il fait souvent très chaud, avec des pics de température impressionnants. Quand un grec, pour qui une journée à quarante degrés, c’est presque la routine, vous avertit qu’il va faire chaud au point que lui-même s’en inquiète, alors vous devriez reconsidérer vos plans.
Mais dans les morts accidentelles de touristes, quel que soit l’endroit et quelle que soit l’époque, ont peut distinguer quelques constantes qui sont absolument exemplaires ici. Et en déduire quelques règles à observer si vous ne voulez pas utiliser l’option « rapatriement funéraire de votre assurance ».
La première chose, c’est : « écoutez les locaux ». Imaginez : vous partez en randonné, un matin, et un autochtone vous dit que c’est risqué. Ecoutez-le : ils connaît l’environnement, il y habite, littéralement. Certains habitants de l’endroit ont peut-être participé à plus d’expéditions de recherche et secours que vous n’avez fait de randonnées dans votre vie.
Ah, et surtout, écoutez aussi leurs conseils équipementiers. Si un local vous dit « vous devriez prévoir des vêtements chauds, la température baisse rapidement ici, même si il fait quarante degrés, vous mettez une polaire dans votre sac. Et si on vous conseille de prévoir plus d’eau, ne négociez pas la quantité.
Le second conseil est de ne pas partir seul. Ça semble être du bon sens, mais vu le nombre d’histoires où des touristes ont eu des problèmes pour s’être aventurés seuls en terrain inconnu, le bon sens ne semble pas universellement partagé.
Enfin, et c’est sans doute la mesure la plus contre intuitive : si une personne qui vous accompagne a un accident devant vous, ne la secourez pas ! Enfin, si, secourez la, mais pas tout de suite. La première chose à faire, c’est examiner l’environnement, pour vois si vous pouvez déjà constater l’état de la personne accidentés sans vous mettre en danger. Ensuite, prévenir les secours, et ne rien faire d’autre tant que vous n’êtes pas sûr qu’ils ont compris exactement où vous êtes. Ensuite, si, et seulement si vous êtes sur que tenter de secourir la personne ne vous met pas vous même en danger, vous pouvez tenter quelque chose.
Alors, oui, tout cela semble contraignant. Mais, vraiment, c’est utile. Dans un prochain article traitant du rapatriement funéraire des touristes morts à l’étranger, nous vous expliqueront pourquoi.
Guillaume Bailly