L’annulation d’un salon directement liée au contexte politique pose la question de l’impact sur l’activité funéraire au global, y compris les convois. Ceci laissant de nombreuses questions sans réponses.
L’an prochain, ça ira mieux… ?
Le mail a été envoyé ce 20 juin : l’évènement SIELE funéraire de la Baule Pornichet qui devait se dérouler les 26 et 27 septembre a été annulé pour cette année. L’évènement reprendra en 2025 dans le sud est.
SIELE est un salon qui se déroule en région, alternativement à l’est et à l’ouest de la France, et qui se veut comme un complément local aux deux grands salons de Lyon et Paris.
La raison invoquée par les organisateurs : les doutes soulevés par les participants liés au contexte politique. Et, ne faisons pas semblant : on les comprend.
Au delà de l’incertitude qui règne, et ne sera sans doute pas tranchée le 7 juillet, le contexte international vient aussi compliquer les choses. Au vu des sondages, en effet, les élections législatives ne devraient pas permettre à une majorité de se dégager, laissant trois blocs irréconciliables avec une représentation plus ou moins importante à l’assemblée.
A moins d’un pacte contre nature de deux blocs contre le troisième, et qui suscitera sans doute des rebellions au sein des groupes, soit la France devient ingouvernable pendant un an, puisque c’est le délais pour pouvoir dissoudre à nouveau, soit le Président de la République déclenche l’article 16 de la constitution.
Le principe de l’article 16 est simple : le Président, après avoir fait constater au Conseil d’État, au Conseil constitutionnel et aux présidents des deux chambres que la France est ingouvernable, s’investit des pleins pouvoirs.
Dans les deux cas de figure, les manifestations seront nombreuses, et sans doute violentes. On peut l’affirmer sans trembler : jamais, depuis 1871, le pays n’a été aussi près de la guerre civile.
Et, dans cette situation chaotique, des conflits extérieurs ont été importés dans le pays, faisant grimper la menace terroriste au plus haut niveau. Si, en la matière, tous les regards se tournent vers les jeux olympiques, ceux ci seront tellement protégés que les malfaisants pourraient choisir des cibles plus faciles. Les obsèques en font partie.
Même sans aller à une hypothèse assez extrême, nous avions déjà parlé dans de précédents articles de personnes qui réclament la gratuité des obsèques en France. Et si bon nombre d’entre elles sont des idéologues tout fait respectables, bien que nous soyons en désaccord avec eux, des composants extrémistes de ces groupes se nourrissent d’une véritable haine du secteur funéraire.
Or, cette minorité haineuse, si le chaos actuel s’amplifie, pourrait décider de passer à l’acte. Pas en attaquant des convois, mais en dégradant du matériel. Cette idée ne sort pas de nulle part : sur des groupes dédiés, ils incitent les black blocs à incendier les pompes funèbres en plus des banques.
La France s’en sortira. Le pays, à travers sa longue et complexe histoire, a toujours trouvé un leader pour rallier les bonnes volontés derrière son panache blanc. En attendant, sans non plus paniquer malgré le ton alarmiste du présent article, il convient d’être prudents. Rien de fou : veiller à ce que votre matériel et vos véhicules soient bien à l’abri. Demander aux porteurs et au Maître de Cérémonies de garder un œil sur l’assistance aux obsèques, particulièrement sur ceux qui auraient un comportement bizarre. On en est là.
En tout cas, la décision du SIELE de reporter son salon est sage et mérite d’être saluée.
Guillaume Bailly