Cadenas PC

Grève, retraite… Détente !

Tandis que la situation se tend en France suite au passage en force du gouvernement sur l’âge de la retraite contre l’avis de 80 % de la population, nous nous sommes dit qu’un peu de détente ne ferait pas de mal. Et ça tombe très bien…

Au voleur !

L’histoire qui suit m’a été envoyée récemment par un lecteur. Une histoire dont je n’ai pas pu vérifier l’authenticité, mais envoyée par quelqu’un dont le sérieux n’est pas à mettre en doute. Votre auteur a, pour diverses raisons, procédé à quelques modifications contextuelles, mais l’esprit est bien là.

Or donc, un beau jour, l’homme prit le train pour rentrer chez lui au terme d’un déplacement. Il repéra son wagon, déposa ses affaires, s’installa correctement, et s’avisa qu’il avait un appel à passer. Comme il y avait du mouvement sur la plate-forme entre les compartiments, les passagers continuant d’embarquer, il décida d’attendre que le train soit parti.

Et le train démarra. L’homme attendit que tout le monde semble s’être installé, et partit sur la plate-forme passer son coup de fil, durant quelques minutes.

A son retour, il constata tout de suite que sa sacoche avait été fouillée. Une rapide inspection lui apprit que son ordinateur portable avait été volé. Il blêmit, parce que tout son travail se trouvait sur ce PC, se maudit, parce qu’il n’aurait pas du le laisser sans surveillance, et se mit aussitôt en quête d’un contrôleur.

Oui, il aurait pu demander aux gens présents dans le wagon si quelqu’un avait vu quelque chose, mais il n’y pensa pas sur le moment.

L’homme parcourut le train, regardant à droite, à gauche, si par hasard il n’apercevait pas son ordinateur portable, et, surtout, en recherche d’un contrôleur. Il finit par en aviser deux, trois voitures plus loin, leur expliqua son cas, et les deux agents décidèrent de l’accompagner jusqu’à son wagon, pour interroger les passagers.

Arrivés dans le wagon, les contrôleurs accompagnèrent l’homme jusqu’à sa place, et tous trois constatèrent… Que le PC était de retour. Il était posé sur le siège, avec un petit bout de papier coincé entre l’écran et le clavier.

« D’accord » demandais-je à mon interlocuteur « il y avait quoi, sur ton PC ? ».

Il m’expliqua qu’il travaillait sur un projet sur l’intervention des pompes funèbres sur diverses scènes de décès subits. Et que, pour ça, il avait énormément de photos. Et que son PC n’était pas protégé par mot de passe, parce qu’il trouvait exaspérant de devoir le taper à chaque fois. Et que le dossier contenant des photos d’une scène particulièrement sordide avait été ouvert en dernier, mais pas par lui.

« Ok » poursuivis-je. « Et donc, le petit bout de papier, il disait quoi ? ».

Dans un éclat de rire, il me répondit « S’il vous plaît, excusez-nous ».

… NOTE DE L’AUTEUR : S’il vous plaît, arrêtez de m’envoyer vos histoires. Je commence à en avoir quelques unes, et si ça continue, je vais me sentir obligé de faire un nouveau tome de « Mes Sincères Condoléances ». Et, ça, je… J’en crève d’envie, bon sang. Donc oubliez ce que je viens de dire. Bon, en attendant, un peu d’auto-promo, « Le cimetière des gens heureux » de votre serviteur vient de sortir aux Editions de l’Opportun, si cela vous dit, n’hésitez pas.

Guillaume Bailly

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