Via: Roberto Durán s’entretient avec le président de l’AESPROF traduit de www.elfunerariodigital.com
Juan Antonio Alguacil García, président de l’Association espagnole des professionnels des services funéraires (AESPROF), avant que l’information ne paraisse dans certains médias, dont El Funerario Digital, où des experts, spécialistes des maladies contagieuses, ont assuré que «les cadavres de personnes décédées de coronavirus ou autres infections virales, ils ne peuvent pas infecter les personnes vivantes ». Le shérif veut apporter quelques clarifications.
En tant que président de l’AESPROF et également en tant que thanatopraticien professionnel, le shérif nous dit qu’au vu des affirmations des « experts » en référence à la manipulation de cadavres infectés par un coronavirus, ou SARS-CoV-2, s, ce qui est un « faux et une gravité remarquable. » Et il accuse, « ces manifestations montrent une ignorance absolue des implications sanitaires de la manipulation des cadavres ».
Le président de l’AESPROF nous explique que « tous les corps doivent toujours être considérés comme potentiellement contagieux », et il ajoute, « quelles que soient les pathologies que chacun présente et la cause de leur mort ». Et il insiste, « il est faux qu’un cadavre ne puisse pas transmettre une infection virale à une personne vivante ».
« Le moyen le plus efficace d’éviter les infections est de travailler dans le respect des normes de biosécurité, ces normes impliquent un ensemble de mesures visant à maintenir le contrôle des facteurs de risque professionnels, dérivés du travail avec des agents biologiques, physiques ou chimiques. De plus, les normes sont réduire les risques en cas de contamination ». Le président d’AESPROF affirme.
« Pour manipuler un cadavre, nous devons utiliser l’Epi approprié – Équipe de protection individuelle – en fonction du scénario que nous allons trouver et également de l’état du défunt. » Si la collecte d’un corps se fait dans un hôpital ou dans une maison privée, «le professionnel doit utiliser ce qui suit; gants et masque de type FFP1 et si c’est FFP2 mieux ». Le shérif précise: « Lorsque nous sommes dans un scénario où le défunt est dans un état emphysémateux ou autolyse, parce que le processus infectieux a commencé de manière ostensible, en plus d’utiliser tout ce qui précède, nous devons également porter un costume de collecte jetable, Nous changerons le masque pour le type FFP3, lunettes ou écran de protection, chaussures et double gant en latex et nitrile ». Dit.
Quels sont les risques de manipuler des cadavres?
Il y en a plusieurs, mais je n’en citerai que quelques-uns à titre d’exemple: biologique; Le personnel funéraire et les thanatopraticiens assument le risque de contracter des maladies infectieuses, soit par inhalation d’aérosols, contact avec des gouttes, des sécrétions ou des accidents incisés, coups de couteau avec des objets contaminés, avec des fluides potentiellement infectieux.
De quel type de micro-organismes parlez-vous?
Mycobacterium tuberculosis (en particulier chez les bactéries multirésistantes), le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’hépatite B (VHB) et l’hépatite C (VHC), de la rage, de la grippe H1N1, de l’hantavirus, du virus de la fièvre hémorragique hautement létale, ( Virus Ebola, virus Lassar, parmi tant d’autres En plus des champignons, de type Treponema pallidum et Salmonella (4-10), on trouve également des cadavres atteints de maladies à prions, qui affectent les humains et sont à l’origine de l’encéphalopathie spongiforme.
Je pense qu’avec ces données, vous pouvez déjà vous faire une idée des risques que comporte notre travail. Cela me dérange profondément d’entendre les soi-disant «experts» banaliser le travail que font les funérailles et les thanatopraticiens lorsque nous manipulons un cadavre avec une infection virale.
Que fait votre association pour reconnaître le travail des thanatopraticiens?
Chez AESPROF, nous promouvons, avec d’autres associations du secteur, la professionnalisation des salons funéraires et des thanatopraticiens, car notre profession nous oblige à être hautement préparés, et pour cela nous avons besoin d’une formation de qualité dispensée par des professionnels accrédités.
Je tiens à rappeler que le ministère de la Santé a déjà publié le protocole de gestion des cadavres à suivre avec ceux qui sont morts du coronavirus.
De la part des associations du secteur nous voulons envoyer un message de tranquillité à la population, et lui dire d’écouter les autorités de santé concernant les protocoles de prévention.
F.a. traduit depuis : www.elfunerariodigital.com