Inflation

La Toussaint et l’arlésienne

On y arrive : la Toussaint, évènement symbolique fort de l’année pour les métiers du funéraire, et son cortège d’intérêts soudain pour le milieu. Une Toussaint de tous les dangers, cette année. Decryptage.

La Fête des morts

Comme chaque année, à l’occasion de la Toussaint, qui est la fête de tous les saints, la fête des morts se déroulant, elle, le 2 novembre dans l’indifférence générale, sera l’occasion de mettre un coup de projecteur sur le monde des pompes funèbres.

Et, cette année, plus que d’habitude, ça peut s’avérer compliqué.

Récemment, on a vu passer dans l’actualité un article, vite enfoui, sur la santé financière d’un grand groupe du funéraire. Un article qui énonçait un certain nombre de faits (ses dettes, notamment) sans les replacer dans un rapport global du point de vue économique. Résultat, on a eu droit à la question « sont ils au bord de la faillite ? » alors que, pour les spécialistes, la conclusion aurait été « ils ont connu mieux, mais franchement, ça va ».

On a eu droit également à la lecture journalistique d’un rapport de la cour des comptes sur le funéraire, qui dénonçait une concentration monopolistique, et une inflation des prix. Sur la concentration monopolistique, sans nier que la variété entrepreneuriale se rétrécit dans le secteur, il convient d’apporter bon nombre de nuances, sur la santé des indépendants notamment, nuance dont la presse n’avait pas conscience, manifestement.

Quand à l’inflation, on ne va pas la nier, elle est proprement scandaleuse, dans un contexte général de baisse des prix… Pardon ? Dans un contexte général d’inflation ? Ah ben c’est normal, du coup, si le prix du bois augmente, le prix du cercueil aussi, si le prix du gaz explose, celui de la crémation également, et ce, quel que soit le statut de la pompe funèbre, indépendante, membre d’un groupe ou publique.

J’ai l’impression, passant à la première personne parce que ça n’engage que moi, que cette année, le secteur va prendre cher. Entre ces groupes, ultra minoritaires mais bruyants, qui demandant la gratuité des obsèques, et un parti politique, qui a déjà a maint reprises tapé sur le secteur, qui y verra sans doute l’occasion de se refaire une image et de détourner un peu l’attention du fait qu’ils ne savent pas trop faire la différence entre un résistant héroïque et un terroriste sanguinaire.

Heureusement, heureusement, disons le deux fois, parce que le secteur a deux chances. La première, c’est que l’on a déjà traversé pire. La seconde, c’est que Funéraire Actualités va se mobiliser pour répondre à toutes ces bêtises. Et si vous en voyez passer, n’hésitez pas à les faire parvenir à la rédaction, qui transmettra à un journaliste en fonction du taux de sarcasme nécessaire.

Guillaume Bailly

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