Partir en vacances à l’étranger n’est pas toujours une sinécure. Certains évènements peuvent les gâcher : un mauvais hôtel, une météo pourrie, la mort. Et dans ce dernier cas, il faut savoir quoi faire.
Défunt rentrer maison
Le rapatriement d’un défunt de l’étranger vers la France nécessite un certain nombre de connaissances spécifiques que, la plupart du temps, les familles n’ont pas. Aussi peut-il être bon de proposer un petit rappel, dans l’espoir évident que vous n’ayez pas à vous en servir sur ce qu’il faut faire si un décès survient lors d’un déplacement à l’étranger.
Bien évidemment, ces conseils vous seront utiles si vous n’êtes pas vous-même le défunt. Parce que, si c’est le cas, vous n’avez rien à faire qu’à vous laisser conduire.
La première étape consiste à déclarer le décès aux autorités locales du pays où le décès a eu lieu. Cette déclaration permet d’obtenir un acte de décès local, indispensable pour toute autre démarche.
Mais, immédiatement, mettez-vous en rapport avec l’ambassade ou le consulat de France dans le pays où vous êtes. Si il n’y en a pas (ce qui serait étonnant) ou que vous ne parvenez pas à trouver ses coordonnées, appelez le Quai d’Orsay.
Vous trouverez ici le lien vers un PDF du Ministère des Affaires Etrangères qui peut être utile :
https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/brochure-a6_voyager-a-l_etranger_2023_v2_cle0169d7-1.pdf
Le consulat de France pourra intervenir pour votre compte en cas de difficultés avec les autorités locales, et délivrera un laisser-passer mortuaire indispensable pour que le corps puisse entrer sur le territoire.
Le rapatriement d’un corps impose le respect de normes sanitaires strictes pour éviter tout risque de contamination. Les pompes funèbres sont formées pour cela, et l’entreprise du pays de départ, où vous vous trouvez, le fera pour vous ou saura vous expliquer quoi faire.
Il existe deux cas de figure : vous disposez d’une assurance rapatriement, cas le plus fréquent, auquel cas, dans l’immense majorité des cas, la compagnie s’occupera elle-même de contacter la pompe funèbre chargée du rapatriement. Si, pour une raison X, vous n’avez pas un professionnel pour vous accompagner, choisissez en un en France et demandez-lui de se mettre en rapport avec un confrère dans le pays où vous vous trouvez.
Les pompes funèbres ont des réseaux constitués, souvent avec des compagnies spécialisées dans le rapatriement, et sauront trouver, dans la pays de départ, un professionnel rompu à l’exercice.
L‘assurance rapatriement est indispensable, si elle ne vous est pas imposée d’office. Le prix d’un rapatriement funéraire s’élève à plusieurs milliers d’euros, et le prix d’un rapatriement sanitaire, si il n’y a pas de décès, est encore plus élevé. Ne soyez pas radin, cela pourrait vous coûter une fortune.
Enfin, à l’arrivée en France, le corps est pris en charge par la pompe funèbre de votre choix pour les obsèques. Notez bien cela : vous n’êtes aucunement tenu de passer par la pompe funèbre qui a procédé au rapatriement pour organiser le convoi, surtout si elle a été imposée par votre assureur.
Une fois le défunt arrivé en France, son boulot est fait et vous n’avez aucune obligation vis à vis d’elle.
Donc, il est important de se rappeler que, en cas de décès à l’étranger, prévenez les autorités locales, prévenez immédiatement la représentation française dans le pays où vous vous situez, puis prévenez votre assurance, dans cet ordre et sans attendre. Enfin, le meilleur conseil que nous puissions vous donner restera quand même : ne mourez pas.
Guillaume Bailly