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Pompes funèbres à Montpellier : quand « ça veut pas », « ça veut pas » !

Une affaire secoue actuellement le Centre Funéraire Grammont, centre névralgique de la SEM de Montpellier. Harcèlement sexuel selon les uns, harcèlement d’ambiance selon les autres… Plainte a été déposée. Et ce n’est pas la première fois que la régie connaît des problèmes.

Montpellier, ton univers impitoyable

Agressions sexuelles, harcèlement moral et sexuel, travail dissimulé. On se croirait dans l’excellente enquête que le journal Le Monde a mené sur le milieu du porno, mais non, ces motifs sont l’objet d’une plainte déposée par des salariés du Centre Funéraire Grammont, centre névralgique de la régie municipale de Montpellier, contre leur employeur.

Leur avocat, Maître Fernandez, a déposé cette plainte auprès du procureur de Montpellier et attend de savoir si elle sera considérée comme recevable.

Parmi les 49 salariés, de voix, selon le site Actu.fr, s’élèvent depuis des années pour dénoncer un climat délétère, concernant entre autres l’organisation des permanences. Un audit, qui avait récemment été demandé par la direction, pointait un « harcèlement d’ambiance » plutôt que des faits précis et caractérisables.

Ledit rapport fait état d’allusions « graveleuses et machistes » qui pourraient être causées, selon les psychologues, à l’état d’esprit des salariés confrontés à la mort et au deuil en quête d’un exutoire.

Toute cette affaire est donc entre les mains de la justice, et pourrait, en l’état, être considéré comme un problème comme il en surgit de temps en temps dans certaines sociétés.

Mais ce n’est pas le seul pépin dans l’histoire du Centre funéraire de Montpellier. En 2017, la Cour des Comptes d’Occitanie avait dressé un constat que l’on qualifiera de mitigé à son propos. Y étaient mentionnés, entre autres, le salaire élevé du directeur, 127 000 euros annuels brut, et un véhicule professionnel utilisé à titre privé.

Y avaient également été dénoncés des frais de réception en forte hausse, ainsi qu’un mélange des genres entre le funérarium et les services commerciaux.

Rappelons que, tant que des condamnations ne seront pas éventuellement prononcées par la justice, tout ceci n’est que présomption. Si la direction de la SEM souhaite faire entendre son point de vue, nos colonnes lui sont d’ailleurs ouvertes.

Néanmoins, ces affaires sont une bonne réponse à ceux qui considèrent que les problèmes du funéraire sont liés aux entreprises privées. Le secteur public n’est, lui non plus, pas exempt de reproches.

Guillaume Bailly

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