On assiste à une véritable offensive de la « médecine douce » et de certaines formes de charlatanisme sur les chaînes de Radio France, financées avec nos impôts. Peut être est-il temps de rappeler que ces « médecines » tuent allègrement leurs patients. Seconde partie, les conséquences.
Cet article fait suite à celui-ci, qui contextualise via quelques anecdotes.
T’es à l’antenne, coco
Dans le précédent article, il était écrit que les médecines douces et charlatanesques sont à l’offensive sur Radio France, et c’est une semi-vérité. En réalité, les médecines « alternatives » sont à l’offensive sur beaucoup de radios et de télévisions, publiques ou privées. Et si c’est Radio France qui prend sur elle tous les reproches, c’est pour deux raisons :
La première, elle est financée par nos impôts. La seconde, c’est qu’elle a une charte d’éthique.
Mais que ce soit sur France Inter, France Info, RTL, Europe 1, etc. L’intervention « d’experts » ou de « conseillers en bien-être » est toujours à prendre avec des pincettes. Attention, pas à rejeter en bloc, simplement, il faut prendre le temps de vérifier un peu au-delà de ce qui est affirmé dans certaines émissions qui prétendent prendre soin de votre santé.
Un exemple qui vaut pour tous les médias : les conseils en « détox », soit des réponses apportées à la question : « comment détoxifier votre organisme ? ». Et elles sont multiples, entre soupes diverses, remèdes miracles, jeûne etc. La science s’est posée la question, a fait beaucoup d’études à ce sujet, et est parvenue à une réponse. Une seule parmi des centaines testées.
D’ailleurs, petit écart, ouvrons une (brève) chronique santé pour vous livrer le meilleur conseil détox, et le seul validé par la science :
– Avoir un foie. C’est son boulot.
Après, si vous avez envie de siroter un jus de curcuma-citron-carotte-endives (ne le faites pas, je viens littéralement d’écrire ce qui me passait par la tête) , grand bien vous en fasse, où est le problème, si certains ont envie d’absorber des choses dont ils croient qu’elles les aident ?
Et bien le problème est sérieux. Une étude, nommée « Complementary Medicine, Refusal of Conventional Cancer Therapy, and Survival Among Patients With Curable Cancers » parue en octobre 2018 dans la revue JAMA Oncology et réalisée par une équipe de l’Université d’Oxford le souligne : il y a deux fois plus de risques de décès par cancer chez les adeptes de « médecines alternatives ».
Et si l’étude, réalisée par des oncologue, se concentre sur le cancer, d’autres thèses complémentaires appliquent ce chiffre à toutes les maladies sérieuses.
Pourquoi ? La réponse en chiffres : chez les adeptes de « médecines douces », 7 % refusent les opérations, contre 0,1 % chez les autres. 3,2 % des patients refusent la chimiothérapie, mais ils sont 34 % chez les adeptes de naturopathie. Et les adeptes de médecines « naturelles » refusent la radiothérapie à 53 %, contre moins de 4 % chez les autres.
L’équipe souligne qu’ils ne sont pas opposés aux « soins naturels », en complément de la médecine, la vraie, celle validée par la science. Ce qui les ennuie fortement, ce sont les « médecines alternatives », parce que alternatif, ça veut dire « à la place de ». Et que tout commence avec des plantes et un effet placebo.
Guillaume Bailly
Il faut quand même préciser que tous les médicaments alopathique sont synthétiser à partir de plantes qui poussent naturellement … ne soyez donc pas si tranchant . La science et la nature s’entremêlent et ne font qu’un…seul le discernement peut nous sauver .