Faut-il souhaiter son anniversaire à une personne en deuil ? Comment le faire ? La question se pose parfois lorsqu’un décès est proche de la date d’anniversaire d’un proche du défunt, et peut embarrasser l’entourage. Quelques conseils de bon sens.
Une situation statistiquement probable
Il y aura, en 2017, 600 000 décès, selon les statistiques, et 65 900 000 personnes qui auront leur anniversaire. Inévitablement, en plusieurs occasions, ces dates vont coïncider pour des proches du défunt.
Il y a, bien évidemment, plusieurs circonstances très différentes, en fonction de la proximité d’avec le défunt. A un cousin éloigné qui ne voyait le disparu qu’une fois par an, pour Noël par exemple, souhaiter son anniversaire n’a rien de difficile ou de déplacé, à condition de le faire sans ostentation. Il s’agit, dans ces circonstances, plus de respect du défunt que de situation délicate due au deuil.
Mais pour les proches ?
L’anniversaire est nécessaire
Bien entendu, pour un proche du défunt, fêter son anniversaire en pleine période de deuil est délicat. Il convient tout d’abord de convenir de ce qui est appelé ici période de deuil. Il n’est pas question ici de période dite « sociale », un temps de convenance comme il était de mise dans le passé, mais plus d’une période intime, qui dépend de la sensibilité et de la proximité avec le défunt de chacun.
Mais marquer l’anniversaire d’un endeuillé est nécessaire. Parce que marquer son anniversaire, malgré tout, à une personne en deuil, alors peut-être même que celui qui le souhaite est concerné de près par le même deuil, est une façon de marquer l’importance de l’individu dans le cercle proche. Implicitement, cela envoie un message simple : la disparition d’un ne dissous pas le cercle intime (familial, par exemple) parce nous sommes plusieurs et nous continuons d’avoir de l’importance les uns pour les autres.
C’est aussi une façon d’exprimer à celui qui vit le deuil que son existence continue, et que son existence n’est pas liée à la perte qui vient de se produire.
Comment faire ?
Il y a tout d’abord les choses à ne pas faire. Elles paraissent évidentes, mais valent tout de même d’être rappelées. La première à éviter, c’est de faire comme s’il ne s’était rien produit. « On fête quand même ton anniversaire parce qu’on pense à toi » est la pire des solutions, parce que l’intéressé(e), d’abord, ne sera pas réceptif et une ambiance de joie, surtout forcée, sera perçue comme une agression, et sera interprétée comme un manque de respect au défunt.
Ensuite, proscrire les formules habituelles. Bannissez « Bon anniversaire », « joyeux anniversaire » etc. Cet anniversaire n’est ni bon, ni joyeux.
Alors, comment faire ? Nous éviterons ici les formules toutes faites. Chacun devra trouver ses mots à lui, ceux que la personne en deuil pourra comprendre. Mais l’idée est très simple : trouver un moyen de lui dire, sobrement « C’est ton anniversaire. Ce n’est ni le jour, ni l’heure, mais j’y ai pensé. »
L’anniversaire d’une personne peut, paradoxalement, donner l’occasion à tout le cercle des proches de se retrouver et de célébrer, sobrement, un vivant. Parce que le message essentiel à faire passer, c’est que, si on conserve précieusement la mémoire du défunt, la vie de ceux qui reste est à célébrer.
Guillaume Bailly
Merci pour vos
conseils
Merci beaucoup, je vais m’en inspirer.
Bonjour mon mari étant décédé il y a 7 mois étant né le 13 juin je voulais à cette occasion inviter les personnes que nous aimions pour une soirée dînatoire comme nous le faisions les années précédentes sans ostentation . beaucoup ont accepté et 1autre à trouvé cela inacceptable et déplacé car il n’avait jamais été confronté à cette demande.Je n’ai pas compris mais chacun à sa raison. Je suis un peu déçu Pensez-vous que j’ai tord d’avoir eu la gentillesse de vouloir être entouré pour se souvenir du temps passé ?
Mon grand père est mort il y a de cela 40ans, mais la grand-mère veux fêter 40 ans d’anniversaire étant déjà veuve. Quel mot de circonstances puis-je lui adresser ?