Sithembiso Nkala* est morte au mois de juin, à l’âge de 46 ans, dans un petit township de la ville de Bulawayo. Fixé à la porte de la maison de son oncle, le drapeau rouge annonçant ses funérailles a flotté au vent frais de ce début d’hiver [dans l’hémisphère Sud] pendant près de quinze jours. Car sa famille n’arrivait pas à collecter suffisamment d’argent pour pouvoir la laisser reposer en paix. Elle a dû solliciter l’aide d’amis et de connaissances pour acheter un cercueil bon marché et régler les frais de cimetière.
Son cas est loin d’être isolé. En avril, un conseiller municipal de Bulawayo a fait des pieds et des mains pour convaincre des habitants de contribuer aux frais d’obsèques d’une veuve qui vivait avec plusieurs de ses petits-enfants. Ceux-ci ne fréquentaient même plus l’école, car elle n’avait pas les moyens de s’acquitter de leurs frais de scolarité.
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