Faire un beau convoi à moindre frais : voilà le souci de toute pompe funèbre soucieuse de son image, et, donc, de sa communication. Parfois, le diable se cache dans les détails, et faire d’un convoi lambda un convoi de première classe s’avère très simple. Un article que les porteurs ne vont pas aimer…
Que fait votre équipe ?
Durant la cérémonie, ou est votre équipe et que fait elle ? Il y a deux mauvaises réponses : « L’équipe est dehors, elle fume sa cigarette » ou bien « l’équipe est dans l’église, elle assiste à la cérémonie ». Dans un cas comme dans l’autre, vous avez trois ou quatre porteurs qui ne font rien.
Il existe des endroits ou il est de coutume que les pompes funèbres assistent à la cérémonie. Pourquoi pas ? Le travail des pompes funèbres est de faire les choses en fonction des particularités locales, mais faut il que votre Maître de Cérémonie et vos trois (ou quatre) porteurs y assistent tous ? Si la coutume veut que les pompes funèbres assistent à la cérémonie, ça tombe bien : c’est le travail du Maître de Cérémonie d’être sur place pour s’assurer que tout se passe bien.
Restent trois porteurs. Dans beaucoup de sociétés, la cérémonie, c’est le moment ou les porteurs vont fumer leur cigarette, si ce sont des porteurs fumeurs, voire prendre un café.
Minute. Ne seraient ils pas plus utiles ailleurs ?
Disposer stratégiquement l’équipe
Il y a deux endroits ou la présence d’un membre de l’équipe peut avoir une utilité. Le premier est la table à signature, le second, la porte du lieu de cérémonie.
La table à signature, si vous n’en avez pas encore, c’est l’acquisition juste indispensable pour tout convoi qui se respecte. Une simple table, recouverte d’un drap, sur laquelle vous disposez un registre à signature, quelques stylos, et un petit panier pour les cartes. Une boîte à dons le cas échéant. A côté, un porteur, pour recueillir les cartes, les disposer dans le panier, et remercier les gens qui laissent un petit mot.
A la porte du lieu de cérémonie, un autre porteur pour accueillir les retardataires, leur ouvrir la porte, et leur désigner les places libres. Avec une moue désapprobatrice, être en retard à un enterrement, il ne faut pas exagérer.
Détails ? L’assistance percevra au contraire l’image d’une société active, qui prend soin des détails, justement.
Et la pause cigarette de vos porteurs ? Expliquez-leur que c’est mauvais pour la santé. S’ils vapotent, expliquez leur que l’effort est louable, mais qu’ils en sont pas payés pour ça.
S’incliner
L’autre détail qui donne immédiatement une allure folle à un convoi est, là encore, très simple : une fois le cercueil disposé, à l’autel par exemple si la cérémonie se déroule à l’église, ne partez pas comme des voleurs. Inclinez-vous.
Pas au hasard, évidemment. Lorsque le cercueil est disposé à sa place, les fleurs installées ou elles doivent l’être, les porteurs se disposent autour du cercueil, sans ostentation, et s’inclinent, avant de partir. Le Maître de Cérémonies, lui, attend que l’officiant soit en place pour saluer à son tour et rejoindre sa place.
Détails ? Corvées ? Pour vos équipes, certainement. Mais voir les personnels actifs et attentionnés à divers postes stratégiques, plutôt qu’occupés à se bitumer les poumons dans la contre-allée, ne pourra être que bénéfique, pour votre image et leur santé.
Guillaume Bailly