Dans le contexte actuel, le funéraire est susceptible d’être particulièrement mis en avant. Malheureusement, pas pour les raisons qu’il espère. Dans les chambres funéraires, le risque peut être élevé, et les gestionnaires n’en ont pas toujours conscience.
Des normes strictes
Les normes de ventilation dans les funérariums sont très précisément définies. Dans les zones réservées aux familles et à l’accueil du public, prises d’air au sol et évacuation en hauteur, avec renouvellement de un volume d’air par heure.
Dans la salle de soins, du fait des particules volatiles et dangereuses qui peuvent s’y trouver, la prise d’air se fera en hauteur et l’évacuation par le sol, afin de plaquer les particules avant de les évacuer, et le volume d’air à renouveler est de quatre par heure.
Nous détaillons d’ailleurs toutes ces normes dans cet article.
Mais ce qui vaut la peine d’y revenir, ce sont les erreurs qui peuvent survenir durant le contrôle technique, et tout particulièrement le contrôle de l’état des filtres.
Ces derniers doivent régulièrement être vérifiés et, le cas échéant, changés. Ce qui n’est pas toujours le cas, pour une raison simple et idiote : personne n’y pense, faute de responsable à qui cette tâche est dévolue.
Outre les produits toxiques et volatils utilisés lors des soins de conservation, un autre facteur est venu s’ajouter : le COVID. En réalité, on n’en sait rien : en l’état actuel des choses, on ne peut toujours pas affirmer avec certitude combien de temps un corps contaminé par le virus reste contagieux.
Des données existent, mais elles sont régulièrement remises en question par des découvertes sur le comportement du virus qui jettent une nouvelle perspective sur ses possibilités.
Voilà pourquoi il convient de prêter une attention toute particulière à l’état des filtres dans les maisons funéraires, tant dans les salons destinés aux familles que dans les laboratoires. Il serait en effet très préjudiciable pour l’ensemble de la filière qu’un thanatopracteur soit contaminé ou qu’une famille devienne un foyer infectieux en se recueillant devant un défunt.
Vérifiez l’état de vos filtres est donc le meilleur conseil que l’on vous donnera aujourd’hui. En cas de doutes, n’hésitez pas à contacter votre contrôleur technique habituel, qui dispose d’instruments de mesures précis.
Guillaume Bailly