Quelles sont les principales causes de mortalité en France ? Une étude publiée par la Direction des recherches, études et évaluation des statistiques (DREES) montre et analyse les chiffres.
Ce qui nous tues nous rend moins fort
La Direction des recherches, études et évaluation des statistiques (DREES) s’est penchée sur les chiffres 2022 des décès en France , pour analyser les principales causes. Au delà de l’aspect anecdotique, ces données ont une importance cruciale pour déterminer le futures politiques de santé… Et mesurer l’efficacité des anciennes.
L’année 2022 est très spécifique : elle suit la période COVID, mais est suffisamment éloignée du pic de la crise pour ne pas en intégrer les effets d’une manière qui déformerait la réalité. Nous avons choisi un podium à quatre marche, parce que pourquoi pas ? Et nous partons de la fin.
La quatrième cause de décès sont les causes que la DREES appelle « externes », à savoir les morts violentes, accidents, suicides et homicides. Elles représentent 6,7 % des décès en France. A noter qu’elles sont sur la deuxième marche, toutes causes confondues, chez les moins de 65 ans, et que les accidents mortels augmentent significativement après 85 ans.
Des statistiques détaillées existent pour chacune des causes dans d’autres études. Et il convient de relativiser certains chiffres : par exemple, les accidents de la route sont en augmentation, oui, mais par rapport à des années où on a connu le confinement.
La troisième cause de décès sont les maladies respiratoires avec 6,7 %. Elles sont particulièrement virulentes chez les personnes âgées de plus de 85 ans. C’est une augmentation par rapport aux années précédentes, et s’explique par la circulation de virus, dont deux épidémies de grippe saisonnière. Le COVID arrive en cinquième position, loin derrière, preuve souligne l’étude qu’un niveau mesurable d’immunité collective s’est établi.
La seconde cause de décès monte de suite à 20,8 % : les maladies cardio-vasculaires. Infarctus, AVC, insuffisance cardiaque… Sont toujours des tueurs efficaces. Les causes sont connues : tabac, mauvaise alimentation, manque d’exercice physique… Et si ce chiffre reste stable chez les hommes, il augmente chez les femmes. L’OMS annonce d’ailleurs que la malbouffe et l’obésité vont devenir les premières causes de mort évitables en 2030, détrônant le tabac qui régnait depuis un siècle.
Enfin, la première cause de décès en France est le cancer, avec 25,5 %. Inutile de présenter cette maladie, ou plutôt ces maladies, mais il est toutefois bon de constater que ce chiffre baisse d’année en année. Certes, le cancer est encore loin d’être vaincu, mais cette courbe descendante régulière montre que la recherche progresse et produit des succès significatifs.
On continue, et on continuera bien entendu de mourir, là n’est pas le sujet. Mais que ce soit le plsu tardivement possible, voilà qui pourrait aider.
L’étude originale est à lire ici.
Guillaume Bailly