La mort est aussi un marché. Et les cimetières, lieux de prière, ont un mauvais impact sur l’environnement. Claire Lecœuvre ne craint pas les sujets politiques dans son ouvrage qui raconte la mort aux adolescents. — © Charlotte Gastaut
Ce n’est pas parce qu’elle s’adresse à un jeune public que Claire Lecœuvre ne parle pas de politique. Dans un livre magnifiquement illustré qui présente une foule de rituels mortuaires, la journaliste scientifique évoque les limites écologiques de nos cimetières
Pas froid aux yeux, l’auteure de La vie, c’est mortel!. Dès la première page, Claire Lecœuvre souligne que «la mort n’est pas triste du tout», car «chaque fois qu’un organisme s’éteint, il permet à un autre de vivre». Sauf que, poursuit la diplômée en écologie devenue journaliste scientifique, ce qui est vrai pour les mouches, les reptiles ou les oiseaux n’est pas vrai pour les humains, puisque nous utilisons «des tombeaux et des produits chimiques qui empêchent la dégradation de nos corps par les autres êtres vivants».
Plus loin, l’auteure note aussi que les cérémonies funéraires coûtent cher, avant de détailler tous les métiers participant à cette économie mortuaire… Piquant, l’ouvrage paru aux Editions Actes Sud Junior est aussi esthétique et didactique. Hier et aujourd’hui, ailleurs et ici: des dizaines de rituels funéraires y sont minutieusement décrits et illustrés par Charlotte Gastaut avec poésie.