La Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) vient de publier son baromètre 2024 « Les français et les obsèques ». L’occasion de faire un point sur les pratiques et l’attachement des familles aux rituels funéraires.
Les pratiques funéraires en France : baromètre des tendances
La Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF), représentant les professionnels du secteur, publie régulièrement des études pour analyser les pratiques funéraires des Français. Son baromètre « Les Français et les obsèques », lancé en 2005, révèle les tendances actuelles face aux rites funéraires, dans une société marquée par le vieillissement et la pandémie de Covid-19.
Les obsèques conservent une importance capitale pour les Français. Le baromètre 2024, le premier réalisé depuis la pandémie, montre que l’importance du rassemblement physique lors des funérailles n’a faibli que pour 6 % des répondants. En revanche, 21 % affirment que ces moments sont devenus encore plus essentiels. La dimension symbolique des rituels, qu’ils soient religieux ou civils, reste primordiale : 48 % souhaitent une cérémonie religieuse, tandis que 46 % privilégient une cérémonie civile.
En 2024, l’inhumation représente encore 53 % des pratiques, bien qu’en recul par rapport à 2014 (63 %). La crémation, quant à elle, progresse doucement, atteignant 44 % des obsèques. Les techniques alternatives, comme l’humusation ou l’aquamation, restent marginales et méconnues. Toutefois, 53 % des Français se disent tolérants si un proche optait pour ces pratiques, bien que peu les choisiraient pour eux-mêmes.
La pandémie a mis en lumière le rôle crucial des professionnels du secteur funéraire, perçus comme des acteurs de « première ligne » par 75 % des Français. Leur image est très positive, avec 84 % des répondants leur accordant une confiance forte. Les attentes des familles se concentrent sur l’accueil, le respect et une prise en charge complète des obsèques.
Le cimetière reste un lieu important pour entretenir la mémoire des défunts, avec 41 % des Français qui s’y rendent régulièrement. Malgré une légère baisse de fréquentation pour la Toussaint, 57 % des Français de plus de 40 ans continuent à se recueillir dans ces lieux. Les crémations, bien qu’impliquant moins de visites physiques, donnent lieu à des commémorations dans des lieux symboliques comme les columbariums.
La CSNAF met à disposition l’intégralité de cette étude sur son site, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des attentes des Français face à la mort et aux rites funéraires.
Guillaume Bailly