Premium

L’indigent au cercueil d’or

C’est une belle histoire venue tout droit des réseaux sociaux. Et pourtant, tout ça partait mal. Bon, certes, la morale est une maigre consolation, mais tout de même.

Indigent premium

Tout commence avec le décès d’un homme seul. Et les prémisses sont tristes, certes, mais hélas la situation est banale. N’ayant ni proches ni biens, la mairie prend en charge ses obsèques en tant qu’indigent.

Mais si l’homme était sans famille, il n’était pas pour autant seul. En l’occurrence, une voisine, qui lance un appel pour savoir comment assister à ses obsèques. La démarche lui est expliquée, elle se rend à la mairie, qui lui donne les informations, et, le jour venu, elle se rend au cimetière.

En la renseignant, la mairie l’avait prévenue : les pompes funèbres chargées de l’inhumation avaient fait le choix d’un cercueil… Disons d’un modèle peu commun.

Le jour venu, la voisine se rend donc au cimetière, où les pompes funèbres l’accueillent aimablement. Ils installent les tréteaux, positionnent leur matériel, puis s’enquièrent : « on vous a prévenue, pour le cercueil ? ». Comme elle opine, ils vont chercher le défunt dans le corbillard.

Et quelle n’est pas sa surprise de voir arriver, loin de la boîte basique habituellement réservée aux indigents, un énorme cercueil en bois massif, sculpté, mouluré, et surtout, d’un jaune doré magnifique, mais un peu voyant.

« On n’arrivait pas à le vendre. La mairie a donné son accord » expliquent les pompes funèbres.

Et c’est ainsi qu’un convoi indigent se finit avec une petite cérémonie impromptue avec un cercueil luxueux. La Rolls des cercueils de l’agence, explique un porteur à la voisine. Laquelle souligne avec une pointe de malice que, pour un ancien moniteur d’auto-école, c’est parfait.

Parfait aussi cet enterrement, finalement, à l’américaine, pour celui qui ne sortait jamais sans son gilet en cuir et son chapeau de cow boy.

Alors oui, il est toujours triste de voir partir des gens au carré des indigents. Mais, dans ce cas avec un heureux hasard, et, bien souvent, avec un peu d’imagination et de bienveillance, comme une présence de voisins ou d’amis, ces obsèques là ne sont pas obligées d’être sordides.

Guillaume Bailly

Commentaire “L’indigent au cercueil d’or”

  1. Quelle belle preuve d’humanité !!…
    Pouvez-vous m’indiquer le nom de la pompes funèbres ? Leur rendre aussi grâce pour le travail et leur bonté
    Par avance merci de votre retour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *