Après la proposition du Président Macron de légaliser le suicide assisté et l’euthanasie, sans toutefois en dire clairement le nom, certaines voix s’élèvent chez les soignants. Avec des arguments tout à fait entendables.
Loi terminale
A partir du 27 mai prochain, le parlement étudiera un projet de loi sur la fin de vie dont Emmanuel Macron a dressé les contours lors d’une interview à La Croix. Pour faire simple, la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, chose que le Président a réussi à annoncer sans jamais prononcer ces mots.
Et si la nouvelle est accueillie favorablement par une majorité de la population française ainsi que par l’Ordre des Médecins, des syndicats de personnels soignants émettent des réserves, pour ne pas dire une franche opposition à la mesure.
Ainsi, la Société Française d’Accompagnements et de Soins Palliatifs, le syndicat national des professionnels infirmiers et l’association nationale française des infirmières en pratique avancée sont en opposition frontale avec l’annonce.
Et contrairement aux oppositions, principalement religieuses, basées sur une conception de la société ou des principes philosophiques, les arguments contre de ces syndicats portent sur des arguments plus concrets.
Ils soulignent ainsi les difficultés d’accès aux soins palliatifs des patients, ainsi que les budgets minimes qui leurs sont consacrés. L’augmentation insuffisante (environ 6%) du budget qui leur est consacrée couvrira à peine la hausse de la demande dans les centres déjà servis.
Et ces professionnels de santé, qui sont au contact des patients tous les jours, se demandent à haute voix si légaliser l’euthanasie ne serait pas un moyen détourné de faire des économies sur la fin de vie, notamment l’accompagnement en soins palliatifs. Là où le choix devrait être « continuer à vivre un peu ou en finir », la mesure d’Emmanuel Macron reviendrait à « vous voulez mourir ou vous préférez continuer à vivre un martyre ? ».
Ce qui ferait de cette mesure, pourtant attendue depuis longtemps, une manœuvre doublement cynique, écourtant la vie des gens pour faire des économies tout en essayant de s’attirer la sympathie des électeurs juste avant les européennes.
Ainsi, il convient de relativiser l’annonce : si, effectivement, chacun doit pouvoir gérer sa fin de vie comme il l’entend, la condition indispensable est d’avoir un vrai choix. Si, en revanche, la véritable raison de cette loi est de réaliser des économies en abrégeant la vie des malades et des personnes âgées, c’est de l’eugénisme. Et l’Histoire a largement démontré que ce n’est jamais une bonne idée…
Guillaume Bailly
J ai travaillé pdt plusieurs années ds un service d oncologie
Une fin de vie confortable est nécessaire
Les soignants st réticents mais je pense que les médecins ne st pas prêts !
Faire admettre un patients ds un service de soins palliatifs pour certains médecins ça relève de l utopie
En France il devrait y avoir des lits de soins palliatifs ds ts les services !
Regrouper les patients en fin de vie ds une même unité
Je ne crois pas que ça soit idéal
Je suis très amère qd je vois comment un être humain peut être dégradé par le système de santé sous prétexte de l hymne a la vie !
Ns som en 2024
A l’ère de l intelligence artificielle
Aidons les personnes à partir sereinement ds un corps intègre et soyons soignants compatissants !