La sculpture de la tombe de Violaine Vanoyeke n’est pas sans rapeler celle de Dalida.AFP/Christophe ARCHAMBAULT
Elle est apparue au beau milieu du mois de juillet, au détour d’une allée du Père-Lachaise. Une sculpture de femme, une tombe encore vide, une commanditaire anonyme et un soupçon de mégalomanie: l’équation parfaite pour alimenter les mythes et légendes du cimetière le plus célèbre de Paris.
En cette matinée encore ensoleillée de septembre, un couple de promeneurs égaré dans le «Carré des Romantiques», la partie la plus ancienne du cimetière où reposent notamment Chopin et Géricault, contemple la femme en marbre de Carrare, haute de 1,85 mètre, surplombant une plaque vierge de toute inscription. «Pour moi, c’est Deneuve», dit l’homme en scrutant le visage de la statue, qui pourrait effectivement ressembler à celui de la reine des actrices françaises.
L’auteur de la sculpture, le Toulousain Gérard Lartigue, esquisse un sourire. Il est venu découvrir in situ son œuvre, dont il a appris, tout à fait par hasard, qu’elle avait été enfin installée au cimetière.
Lié par le secret, il ne dira pas qui est la commanditaire, lâchant simplement qu’il s’agit d’une écrivaine passionnée d’Égypte antique, qu’il n’a rencontrée qu’une fois.