L’association Les Petits Frères des Pauvres a lancé une campagne dont le thème est simple : la mort solitaire. Faisant le choix de la sobriété et d’une ambiance douce-amère, elle est d’une efficacité redoutable et a le mérite d’aborder un sujet trop oublié.
Derrière les signes
Chaque année, l’association des Petits Frères des Pauvres publie un bilan alarmant sur le phénomène de la mort solitaire, un drame souvent passé sous silence. En 2024, selon un comptage de l’Association elle-même, une trentaine de personnes âgées isolées ont été retrouvées mortes chez elles, parfois plusieurs semaines ou mois après leur décès. Une estimation probablement sous-estimée en l’absence de statistiques officielles.
Ce phénomène, très répandu dans les pays développés, il est par exemple connu sous le nom de « Kodokushi » au Japon, est la conséquence la plus extrême de l’isolement social des personnes âgées. Sans famille proche, sans amis ou voisins attentifs, ces individus disparaissent dans l’indifférence générale. Le constat des Petits Frères des Pauvres met en lumière l’urgence de prévenir ces drames humains en renforçant la vigilance collective.
Face à ce constat, l’association lance une campagne de sensibilisation afin d’inciter chacun à être plus attentif aux signes qui peuvent alerter sur un cas de mort solitaire. Une porte qui ne s’ouvre plus, des volets toujours fermés, du courrier qui s’entasse : autant d’indices qui doivent interpeller l’entourage et inciter à réagir.
Dès ce mardi 21 janvier 2025, plusieurs dispositifs de communication seront mis en place pour amplifier le message :
- Trois visuels de campagne,
- Un communiqué de presse,
- Une vidéo de sensibilisation,
- Une vidéo recensant les cas signalés,
- Une page web dédiée,
- Une campagne média sur le replay de TF1 et le digital.
Les Petits Frères des Pauvres espèrent, par cette campagne, susciter une prise de conscience et encourager chacun à se mobiliser pour prévenir ces morts solitaires. Une attention plus soutenue aux personnes vulnérables de notre entourage pourrait permettre d’éviter de nouveaux drames.
L’association rappelle que l’isolement n’est pas une fatalité et que des gestes simples peuvent faire la différence : prendre des nouvelles d’un voisin, signaler une situation suspecte ou s’engager dans des associations de lutte contre l’isolement. Autant d’actions qui, à terme, pourraient sauver des vies.
La campagne des Petits Frères des Pauvres est à retrouver ici : Mort solitaire – Petits Frères des Pauvres
Guillaume Bailly