cimetière Marseille

Chute fatale au cimetière

Il y a un peu plus d’une semaine, une femme a trouvé tragiquement la mort en chutant dans une fosse du cimetière Saint Pierre de Marseille. Un décès dans des circonstances inhabituelles et floues qui a poussé le juge à interdire la crémation. Explications.

Au fond du trou

Le 27 février 2025, la tragique chute d’Antoinette Baldassarre, une quinquagénaire, a mis la communauté marseillaise en émoi.

La victime est tombée dans un caveau béant situé au cimetière Saint-Pierre, accident fatal à la femme. Huit jours après cet incident, de nombreuses questions demeurent sans réponse concernant les circonstances exactes de la chute et les responsabilités des parties impliquées : le cimetière lui-même, et par delà, la commune, où la société responsable de l’ouverture.

La famille d’Antoinette, dévastée, se trouve dans l’attente d’une clarification sur l’événement et la suite des procédures.

Le procureur de la République a donné son accord pour l’inhumation du corps, suite à l’autopsie réalisée sur la dépouille d’Antoinette. Cependant, il a pris la décision d’interdire la crémation, laissant la porte ouverte à une possible contre-expertise.

Le parquet a ainsi permis à la famille d’organiser des funérailles, mais sous condition : l’inhumation sera autorisée, mais toute procédure de crémation reste suspendue jusqu’à la clarification complète des causes de l’accident. La famille pourrait alors, en fonction des conclusions de l’enquête et des résultats d’une éventuelle contre-expertise, prendre d’autres décisions en matière de funérailles.

Lorsqu’un décès est suspect, comme dans le cas d’Antoinette Baldassarre, une autopsie médico-légale est réalisée pour déterminer la cause du décès. Cette procédure permet aux autorités judiciaires de recueillir des informations essentielles sur les causes de la mort, qu’il s’agisse d’un accident, d’un homicide ou d’une autre cause.

L’autopsie est réalisée par un médecin légiste et peut inclure des analyses diverses, telles que des prélèvements biologiques, des examens des blessures ou encore des études de la scène du décès. Le rapport de l’autopsie peut influencer la suite de l’enquête, en fournissant des preuves matérielles qui permettront aux enquêteurs de déterminer les circonstances exactes du décès.

En ce qui concerne les funérailles, la loi prévoit qu’en cas de décès violent ou suspect, le procureur de la République peut autoriser l’inhumation du corps une fois l’autopsie effectuée, tout en prenant des décisions concernant des mesures de prévention, comme l’interdiction de la crémation, afin d’éviter la destruction de preuves. Ce droit de refuser la crémation repose sur la possibilité d’effectuer une contre-expertise ou de nouvelles analyses médico-légales, si nécessaire.

Néanmoins, à l’issue de l’enquête, la crémation peut à nouveau être autorisée. Pour cela, la justice délivre une autorisation d’exhumation, qui permet de ressortir le corps de sa sépulture avant le délais de cinq ans obligatoire. La question qui se pose alors est : combien de temps peut durer l’instruction ?

Guillaume Bailly

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