Très éprouvantes pour les familles, les conditions actuelles qui entourent l’organisation des obsèques représentent également une épreuve pour les professionnels des pompes funèbres, comme nous l’explique l’anthropologue et sociologue Pascale Trompette.
Les professionnels du secteur funéraire sont-ils préparés aux pics de mortalité comme celui que nous connaissons actuellement ?
Pascale Trompette1 : Ces vingt dernières années, les pompes funèbres ont été confrontées notamment à la canicule de 2003 et à l’épidémie de H1N1, en 2009, pour ne citer que les crises les plus significatives. Chaque période de tension entraîne ses changements de pratiques, qui doivent permettre de mieux affronter la suivante, mais la crise actuelle présente des caractéristiques tellement singulières et tellement puissantes qu’elle place les professionnels du funéraire face à des situations non seulement imprévues, mais aussi beaucoup plus anxiogènes. Ils n’y étaient pas forcément préparés, mais ils sont en tout cas en train de s’y adapter avec une rapidité impressionnante.
Lire la suite sur le site du Journal du CNRS