Olivier

Nous avons appris le décès de Olivier Defrancq, figure du funéraire, importateur français des limousines corbillard Pilato, et ami proche de Funéraire Actualités. Il venait d’avoir 52 ans.

Vous êtes vous demandé pourquoi vous aimiez vos amis ?

Nous, formés à l’école du funéraire, avons l’habitude de faire parler des familles d’un défunt qui nous était inconnus, de discerner les liens qui les unissent, les anecdotes importantes, pour au final dresser de lui un portrait qui fait ressortir les raisons pour lesquelles ils l’aimaient.

Mais si, à vous qui lisez ceci et qui l’ont connu, je demandais « pourquoi aimiez-vous Olivier Defrancq ? » combien seraient capable de l’expliquer rationnellement ? Sans doute répondriez-vous, au bout d’un moment « parce que c’était lui ». Et vous auriez raison.

On pourrait dire que Olivier était toujours calme, à l’écoute, toujours prêt à rendre service. Et c’est vrai, mais ça ne suffit pas, loin de là, à rendre hommage à l’homme qu’il était.

Bon nombre de pompes funèbres l’ont appelé pour lui demander un service, souvent trouver un véhicule pour un convoi, et il répondait présent, prenant le temps d’appeler lui-même si nécessaire pour arranger les choses. Habile commercialement, certes, mais personne ne l’aurait accusé de roublardise : rendre service était dans sa nature.

A ma connaissance, et de toutes ces années ou je l’ai connu, seules deux choses pouvaient le faire râler : une pompe funèbre avec un véhicule moche, et un convoi raté. Ou un convoi réussi, mais avec un véhicule moche.

C’était un professionnel du funéraire, un vrai. Il avait tout d’abord eu une entreprise de transports de corps longue distance, puis avait commencé, en parallèle, à commercialiser les limousines Pilato en France. Il avait fini par se consacrer à cette activité à temps plein, guidé par la passion. Il suffisait de voir son œil s’allumer face à la présentation d’un nouveau modèle de Jaguar ou de Mercedes pour comprendre : il avait l’automobile dans le sang.

Surtout, et c’était sans doute ce qu’on sentait intuitivement, il aimait les gens. Olivier était le capable de faire un crochet de 200 kilomètres uniquement pour prendre un café en terrasse avec quelqu’un qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. C’est du vécu.

Olivier était très proche de son père, Roger, et il n’y avait pas à chercher beaucoup plus loin pour savoir d’où lui venait pas passion de la belle voiture. Si vous tombiez sur ce duo en salon funéraire, il était impossible que vous ne rêviez pas d’une limousine corbillard rutilante une fois la nuit venue, tant leur passion était communicative.

Il laisse un vide immense dans nos cœurs, à nous tous. Mais encore plus dans celui de son épouse et de ses deux filles. L’aînée vient d’avoir son Baccalauréat, ce qui l’avait rendu fier, et sa cadette vient d’avoir son Brevet des collèges, ce qu’il n’a pas su, malheureusement. Nous pensons à elles, et ce n’est pas prendre un gros risque d’affirmer que, si elles ont besoin de quoi que ce soit, elles pourront compter sur nous, ses amis.

Olivier était présent depuis le début de l’aventure Funéraire Actualités. Il avait rejoint ce projet par amitié, et son départ nous laisse terrassés, comme tous ceux qui l’ont connu. Comme vous tous, il va désormais nous falloir apprendre à remplacer la tristesse de l’avoir perdu par la joie de l’avoir connu.

Guillaume Bailly

2 Commentaires “Olivier”

  1. C’est avec tristesse que j’apprends le décès d’Olivier ce matin, je pense à lui et à ses proches, ses parents, son épouse, ses filles. Bien sincèrement,
    Delphine d’Histoires de vie

  2. Les souvenirs remontent…
    Nous sommes de tout cœur avec sa famille et tous ceux qui ont pu l apprécier..
    Sincères condoléances et plein de courage à tous ses proches

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