Bonne Année

Tirons des conclusions… Et la santé, surtout !

Ça y est, 2020 est derrière nous, ce n’est plus qu’un vilain souvenir qui se transformera petit à petit en anecdote. Et si le changement n’est pas encore pour tout de suite, il est déjà temps de se poser la question : et après ? Et le funéraire n’y échappera pas.

Rien ne change

Un jour, l’année 2020 ne sera plus qu’un temps révolu rangé dans le coin de la mémoire de vieux gâteux qui la ressasseront sempiternellement à leurs petits-enfants, comme une variation sur le thème « vous êtes gâtés, moi, quand j’étais petit, à Noël, on avait juste un vaccin ». Et ces vieux gâteux, ce sera nous. Enfin, surtout vous… j’espère.

En attendant, la crise du Covid n’est pas finie. Après la façon dont a été gérée la pandémie, voici le scandale de la façon dont est géré le vaccin. Au passage, il paraît que la France est la risée du monde. Après avoir compulsé la presse étrangère, on peut affirmer que ce n’est pas exact : premièrement, le monde s’en fiche, et deuxièmement, ce n’est pas mieux ailleurs.

Ce qui n’est la risée de personne, en revanche, ce sont les métiers du funéraire. En première ligne lors de la pandémie de Covid, surtout dans le sud-est , l’est de la France et en région parisienne, la mission a été remplie par des professionnels qui n’ont pas démérité ni faibli devant la tâche.

Et de tout cela naissent des constats.

Le premier d’entre eux, c’est que malgré des siècles de découvertes et d’évolutions techniques voire technologiques, nous ne pouvons pas plus présenter un défunt décédé d’une maladie contagieuse à sa famille maintenant qu’au 13ème siècle. Et pourtant la Covid n’est pas la peste. Et c’est dommage, parce que cela nuit au processus de deuil.

Mesdames et messieurs les inventeurs qui n’avez de cesse de proposer des innovations à chaque salon funéraire (qui reviendront, un jour), n’est-ce pas une idée à creuser ? J’avais pensé à un caisson transparent étanche, juste pour les présentations, mais, faute de planche à dessin en mon logis, je n’ai pas pu avancer plus. L’idée est pour vous, considérez cela comme vos étrennes.

L’après Covid sera aussi le moment pour faire un inventaire, on sait déjà que les capacités de fourniture de cercueils sont suffisantes pour une crise de cette envergure, mais quid de celles des inhumations et des crémations ?

Enfin, il reste un autre sujet plus préoccupant, qui est la négation de la mort. La réaction du grand public face au Covid n’a pas été exactement celle que nous attendions, préférant se focaliser sur des pseudo-scandales en préfabriqué et se tournant abondamment vers des charlatans et gourous qui prétendaient, rien de moins, que le virus n’existait pas et que les morts étaient bidons.

Quelque part, j’y vois la manifestation d’une aseptisation de la société : cachons ce qui fait peur, la mort en tête. Au final, nous avons une société pour qui elle n’est plus qu’une idée floue et lointaine, abstraite et à quoi bon se prémunir contre une idée abstraite ?

Il faut remettre la mort au centre du débat, rappeler aux gens qu’un jour ils vont mourir, et que s’ils n’y prêtent pas attention, ce jour arrivera plus vite que prévu. Il faut aussi rappeler qu’après la mort, il y a des gens qui s’occuperont d’eux et que ce soin apporté au défunt est une marque de respect qui caractérise une civilisation (ce qui est valable pour toutes les civilisations) et une étape importante pour ceux qui restent.

En un mot, que le secteur funéraire a une importance capitale en ces moments.

Ce sera une de nos missions en 2021.

Toute la rédaction se joint à moi pour vous souhaiter la meilleure année 2021 possible.

Guillaume Bailly

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