recrutement marbriers

Un CAP pour les marbriers

On parle souvent des métiers qui constituent la galaxie des professions funéraires, en oubliant régulièrement, malheureusement, une frange essentielle : les marbriers. A la Roche-sur-Yon, un CAP dédié vient d’ouvrir, le neuvième de ce type en France.

Un diplôme pour les inhumer tous

Les marbriers funéraires sont sans doute la profession la plus à part dans la pompe funèbre. Et c’est un peu compréhensible : mi profession du funéraire, mi profession du bâtiment, quand on lit sa fiche métier sur les sites officiels, on se dit que ces gars là (et ces filles là, parfois, trop rarement) sont plus aptes à construire une maison qu’à mener une cérémonie civile. Son code métier est d’ailleurs celui du bâtiment.

D’ailleurs, construire des maisons, c’est ce qu’il fait. Des demeures, plutôt, en l’occurrence la dernière. Et il suffit qu’on y réfléchisse un court instant pour se rendre compte que, sans les marbriers, les professions du funéraire seraient drôlement dans le pétrin.

Dernièrement, des acteurs du funéraire et le Centre de Formation des Apprentis BTP de la Roche-sur-Yon se sont associés afin de créer un CAP marbrerie funéraire. Il s’agit du neuvième de ce type en France. Au programme, un tronc commun des métiers du bâtiment, et des modules spécifiques à la marbrerie funéraire.

Il faut dire que la branche recrute, et fort. Si l’on fait le tour des annonces, marbrier est clairement le corps de métier le plus recherché au sein des pompes funèbres. Le salaire officiel annoncé est de 2000 euros par mois. Il s’agit d’une moyenne, difficile à vérifier. Il n’empêche : un marbrier expérimenté n’aura pas de difficultés à trouver un poste et négocier son expérience.

C’est un métier difficile : outre le contact avec la mort, le marbrier doit travailler en extérieur par tous les temps, sous un soleil implacable ou sous une pluie diluvienne. Sans parler du contact permanent avec la mort. Il n’est donc pas anormal que la rémunération soit en conséquences.

Démontage/remontage de monuments, pose de monuments et caveaux, parfois fossoyage, selon la taille de la société, gravure, création de sépultures en certaines occasions, les tâches sont plus variées que ce à quoi on peut s’attendre vu de l’extérieur.

Une filiale, donc, qui manque de bras ou les possibilités sont importantes, pour ceux qui aiment le bâtiment et la vie au grand air. Reste à convaincre des jeunes de s’engager dans ce métier.

Guillaume Bailly

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